Lettre du 7 janvier 2008 |
Chèr-e-s Ami-e-s, Notre monde est parfois difficile à comprendre, surtout en ces temps de généralisation du verlan. Mais ce procédé de retournement des mots se décline suivant différents modes d’emploi. Il y a le verlan ordinaire, celui des banlieues, qui consiste à renverser les syllabes des mots, ainsi « BONNE ANNEE » peut devenir « NEBON NEAN ». Mais dans d’autres quartiers, l’exercice devient subtil, c’est le sens des mots qu’il faut inverser. Cela nous permet de jouer à un Quiz du nouvel an, les vieux pieux, pour commencer l’année en se sentant moins jeune. Alors pour continuer à jouer, une contrepèterie de bonne année : « Les peuples révisent leurs droits pour avoir l’air digne, les rois divisent les peuples pour avoir le règne,». Comme écrit Beckett dans « Fin de partie » sur lequel nous travaillions : « …le fanal est dans le canal.. » Autrement dit la lumière s’éteint. Et son esprit aussi. Modestement il faut essayer de rallumer quelques petites flammes Ainsi le 18 janvier vous pourrez venir écouter la parole de Diderot, homme de lumière qui disait : « Le premier pas vers la philosophie c’est l’incrédulité ». Parole à méditer dans ces temps de vessie cousue de fil blanc que l’on veut nous vendre pour des lanternes. Alors, pour finir, un petit morceau de bravoure que j’ai reçu par internet. Lire d’abord ligne après ligne, jusqu’au bout : …nous accomplissons ce que nous promettons. Seuls les imbéciles peuvent croire que nous ne lutterons pas contre la corruption. Parce que, il ya quelque chose de certain pour nous : L’honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux. Nous démontrons que c’est une grande stupidité de croire que les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé. Nous assurons sans l’ombre d’un doute que la justice sociale sera le but principal de notre mandat. Malgré cela il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que l’on puisse continuer à gouverner avec les ruses de la vieille politique. Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que soit mis fin aux situations privilégiées et aux trafics d’influences nous ne permettront d’aucune façon que nos enfants meurent de faim nous accomplirons nos desseins même si les réserves économiques se vident complètement nous exerceront le pouvoir jusqu’à ce que vous aurez compris qu’à partir de maintenant nous sommes « le parti » de la rupture tranquille. Lisez maintenant ligne après ligne de bas en haut en remontant jusqu’au début. Surprenant le pouvoir du double sens ! A bientôt, Pascal Larue
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